52 femmes entrepreneuses – Anne-Claire Rigaud, créatrice de Violette & Berlingot

52 FEMMES ENTREPRENEUSES – Anne-Claire Rigaud

Je connaissais déjà Violette & Berlingot, la jolie boutique d’Anne-Claire Rigaud, grâce à une balade gourmande lyonnaise avec Audrey dont j’ai eu le plaisir de créer le portrait début 2023. Mais c’est à l’occasion d’un afterwork que j’ai eu le plaisir de découvrir la personne malicieuse qui se cachait derrière cet endroit gourmand.

52 Femmes Entrepreneuses - Anne-Claire Rigaud, Violette & Berlingot

Suivre sa passion

L’histoire d’Anne-Claire avec le monde de la confiserie remonte à son enfance. Les amies de sa grand-mère lui offraient alors des bonbons à l’ancienne. Cet univers coloré et gourmand n’a eu de cesse de lui apporter de l’émerveillement au milieu de son enfance douloureuse.

C’est au départ vers des études de médecine puis de lettres qu’elle s’oriente. Durant son DU en psychiatrie médiatisée & créativité, elle prenait autant plaisir à étudier… qu’à se rendre dans une confiserie toulousaine pour s’y procurer des gourmandises.

A la sortie de ses études, elle s’est tournée vers la production de spectacles, un rêve éveillé, malgré une cadence et des contraintes fortes.

Se créer la vie qu’elle souhaite

Des événements violents surviennent dans sa vie personnelle. Anne-Claire se sépare et en tant que jeune mère isolée, ne peut plus se permettre de partir en tournée.

Pour continuer à vivre la vie qu’elle souhaitait, remplie d’émerveillement, elle décide de créer un lieu où, à défaut que ce soit elle, d’autres personnes pourront retrouver une part d’enfance, de l’insouciance.

Pour ne pas subir sa vie, et malgré la peur d’échouer qui la taraude, Anne-Claire crée alors sa boutique Violette & Berlingot.

Affirmer ses convictions

Des idées très précises en tête, Anne-Claire fait le choix de proposer des confiseries en vrac dès le début, comme un clin d’oeil à son histoire personnelle avec le zéro déchet.

Elle veut que chacun puisse accéder aux gourmandises qu’elle propose, même en petite quantité. Il est également essentiel pour elle que les confiseries qu’elle propose soient fabriquées en France.

De manière minutieuse, Anne-Claire fait attention à chaque détail de l’expérience client qu’elle propose.

Le temps de croître

Venant d’un monde non commerçant, Anne-Claire a pendant plusieurs années accepté de payer ses salariés, sans se rémunérer elle-même.

Pour faire perdurer son entreprise de manière sereine, elle a dû changer de paradigme et passer à un modèle plus capitaliste : après de nombreux sacrifices, il était hors de question à ses yeux de vendre le toit sous lequel elle vivait.

En 2020, elle choisit de se faire accompagner par celui qu’elle désigne comme sa « bonne fée ». Frédéric Vidal l’accompagne depuis dans le pilotage de son entreprise en l’aidant à fixer des objectifs et en lui donnant des repères pour assurer sa rentabilité.

Perdurer malgré la crise

A l’arrivée du Covid, Anne-Claire perdait 80% du chiffre d’affaire qu’elle faisait. Elle s’est retrouvée seule commerçante ouverte du passage de l’Argue, et s’est alors demandé si elle devrait fermer son entreprise faute de clients.

Malgré tout, elle a choisi de s’obstiner en continuant à apporter du bonheur à ses clients en leur livrant leurs commandes à vélo.

Elle repense émue à ces moments où elle était alors la seule personne que ses clients voyaient potentiellement en plusieurs jours.

Au retour à une période plus propice, elle a pu profiter que les engagements forts qu’elle porte depuis le début, que ce soit le « Fabriqué en France », ou son attention à l’écologie, soient montés en puissance.

Aller conquérir de nouveaux marchés

Depuis la fin de la crise, et l’importance croissante des politiques RSE, Anne-Claire a intensifié ses prestations de création de gourmandises auprès de professionnels.

Des projets encore plus ambitieux voire fous s’ouvrent alors à elle, et c’est grâce à ses partenaires fiables qu’elle y répond de manière adaptée et créative.

Elle est convaincue que rien n’est impossible tant qu’elle n’a pas essayé. Alors que ce soit pour aller sur la Lune ou pour produire 42.000 sucettes dans un temps record, Anne-Claire se lance dans l’aventure.

Elle prend garde malgré tout à rester réaliste, et n’engage ses artisans confiseurs partenaires que dans des projets qu’elle sait mener à leur terme.

Faire ses choix en conscience

Pour le futur, Anne-Claire s’est questionnée sur son envie d’ouvrir d’autres boutiques, ou de créer une franchise avec sa marque.

Mais elle a finalement accepté que ce n’était pas le métier qu’elle souhaitait faire : elle préfère garder sa place auprès de ses clients, pour voir toujours les étoiles dans leurs yeux lorsqu’ils reçoivent leurs gourmandises.

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