52 femmes entrepreneuses – Octavie Monneret, cheffe nomade

52 femmes entrepreneuses – Octavie Monneret

En 2023, je vous présente chaque semaine un portrait de femme qui s’est lancée dans l’aventure d’entreprendre.

Ces femmes ont des histoires, des raisons d’entreprendre et des parcours variés. Au travers d’un portrait par semaine, je vous montrerai leur quotidien et raconte leurs histoires.

C’est grâce au CIDFF que j’ai pu faire la connaissance d’Octavie Monneret. Cette association a accompagné Octavie pendant plusieurs mois dans son aventure entrepreneuriale lorsqu’elle en a eu besoin.

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Cheffe nomade en cuisine healthy & sauvage

Octavie a commencé ses études supérieures par étudier le droit pendant 3 ans. En parallèle, passionnée de cuisine, elle débute alors un blog de cuisine, Octavie and the foodies, recherche de l’inspiration, crée des recettes bio, sans gluten ou sans lactose et esthétiques.

Dans ses études, elle se sentait perdue, peu convaincue par ce qu’elle y apprenait. Jamais elle n’aurait imaginé que 8 ans plus tard, elle serait une cheffe nomade accomplie et inspirante.

Cuisiner pour se sentir libre

A la recherche de sens, elle s’est demandé ce qu’elle aimait faire. La cuisine s’est imposée comme une évidence. Sans formation ou expérience, elle ne savait pas vraiment vers qui se tourner.

Le hasard l’a amené à rencontrer une femme traiteur, à la cuisine colorée à rechercher une stagiaire. Octavie a tenté, elle a raconté son histoire. Le courant est bien passé et Octavie a alors travaillé tout l’été pour cette cheffe indépendante. Elle garde de cette expérience un sentiment de liberté.

A l’automne, c’est décidé : elle monte une micro-entreprise et trouve des contrats auprès d’autres traiteurs avec de plus en plus d’assurance. Chaque expérience lui apprend de nouvelles choses passionnantes.

Suivre son instinct

Se sentant de plus en plus convaincue que la cuisine était sa voie, Octavie s’inscrit à Lyon en CAP Cuisine en alternance, malgré l’incompréhension de ses parents.

Lors de ses 3 années d’alternance, elle traverse du harcèlement, du surmenage et s’effondre en burn-out. Elle sort de cette expérience avec son diplôme et un traumatisme, plus convaincue que jamais de son besoin d’indépendance.

Voler de ses propres ailes

Octavie lance alors un service de traiteur basé sur une cuisine colorée et saine. Ses années d’expérimentation lui ont permis de développer une cuisine innovante et esthétique. Elle utilise son réseau pour faire grandir son activité, majoritairement en sous-traitance d’agences événementielles ou de coffee shops. Ses superbes photos sur Instagram font aussi rêver les lyonnais et lui valent d’être remarquée.

Après 3 ans, elle sent une routine qui s’installe et manque d’interactions et de partages. Octavie décide de créer un restaurant. Limitée financièrement, elle s’associe à une amie pour reprendre un salon de thé à 50m de son domicile. Il n’y a pas de hasard, le Comptoir Sauvage était né.

Écouter ses limites

Assez rapidement, le Covid arrive. Octavie se sent en difficulté dans sa relation d’associées. Toutes deux envisagent leur implication dans le restaurant de manière déséquilibrée. Octavie se retire alors du Comptoir Sauvage qui fermera ses portes l’année d’après.

Octavie retient de cette expérience l’importance de conclure un pacte d’associés pour offrir à son business une base solide. Elle a aussi appris à baser la confiance qu’elle donne sur des faits plus que sur des paroles enthousiastes. Sa posture entrepreneuriale a beaucoup évolué, lui permettant d’être plus au clair avec ses propres limites.

« Je savais que l’on créerait un jour quelque chose ensemble »

Une nouvelle fois, Octavie suit son instinct et ses envies. Forte de son expérience et des rencontres qu’elle a faites, elle crée alors des retraites de yoga et bien-être en partenariat avec une connaissance. Un mois plus tard, le concept est finalisé, et les premières retraites se remplissent.

Son intuition la pousse également à relancer une activité de traiteur bio et végan. L’offre est inexistante à Lyon. Octavie a besoin d’être passionnée par ce qu’elle fait, quitte à pivoter au bout de quelques années pour profiter d’autres opportunités. « Au pire, cela ne marchera pas », me dit-elle avec le sourire.

Cheffe nomade et bien plus

Aujourd’hui, Octavie est cheffe nomade : elle se déplace sur des événements pour offrir une cuisine saine, colorée et végétale.

En parallèle, elle fait profiter de son expérience d’autres jeunes chef.fes nomades lors de webinaires. De ces rencontres est d’ailleurs née une communauté de chefs nomades.

Et au fil des rencontres, Octavie s’offre la liberté de créer de nouveaux formats inspirants alliant sa cuisine aux pratiques de personnes proches avec qui elle prend plaisir à travailler.

Plus récemment, elle a par exemple créé avec une amie professeure de yoga des Baby Break Retreats pour offrir un espace où de jeunes mamans prennent du temps pour elles.

Il se pourrait bien que sa prochaine aventure soit de partager la cuisine intuitive au sein d’un ouvrage plein de recettes gourmandes…

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